Yves Leterme, devenu vendredi vice-premier ministre du gouvernement intérimaire, ministre du Budget, des Réformes institutionnelles et de la Mobilité, est né le 6 octobre 1960 à Wervik, de père francophone et de mère flamande.
Titulaire d'une licence en droit et en sciences politiques et sociales, député et ancien secrétaire national de l'ex-CVP il a fait ses premiers pas en politique comme vice-président des jeunes CVP. En 1989, il est devenu secrétaire-général adjoint du parti. Plus tard, il a occupé le poste de secrétaire national. Il a également travaillé comme fonctionnaire au parlement européen et a été auditeur à la Cour des Comptes.
Yves Leterme (photo Belga) est arrivé à la Chambre en 1997, en tant que successeur de Paul Breyne alors nommé gouverneur de Flandre occidentale. En 1999, il a été réélu à la Chambre. En janvier 2001, il a repris le flambeau de chef de groupe de Marc Van Peel, devenu échevin à Anvers. Il a alors remis son poste d'échevin à Ypres.
Yves Leterme a repris les rennes du CD&V en mai 2003, succédant ainsi à Stefaan De Clerck. En tant que président des sociaux-chrétiens flamands, il a conclu une alliance avec la N-VA de Geert Bourgeois formant ainsi le cartel qui a finalement remporté les élections régionales et lui ont permis de décrocher la présidence du gouvernement flamand en juin 2004. Il a adopté le profil d'un bon gestionnaire à la tête d'un "gouvernement d'investissements", qui "exécute ce qu'il promet".
Après que sa formation eut engrangé un nouveau succès aux communales d'octobre 2006, il est élu aux législatives de juin dernier sur un programme insistant sur une réforme de l'Etat donnant davantage de compétences aux Régions.
Crédité de près de 800.000 voix, il fait du CD&V/N-VA la plus importante formation politique du pays, mais ne parvient pas à transformer l'essai, desservi entre autre par ses déclarations sur la capacité des francophones de la périphérie à apprendre le néerlandais, l'épisode de la Marseillaise ou encore la comparaison entre la RTBF et la radio Mille Collines.
Il tente pendant de longs mois de former avec les libéraux et les humanistes un gouvernement orange-bleu et se heurte finalement aux questions communautaires. Il est poussé à deux reprises à remettre son mandat de formateur dans les mains du roi.
C'est finalement Guy Verhofstadt qui, rappelé par le roi, parvient à former ce gouvernement, mais à titre intérimaire seulement, M. Leterme devant reprendre le flambeau de premier ministre à Pâques.
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